On parle de ces choses la, on entends des telles plaintes, et voici l'analyse.
C'est un peu dur a lire, mais intéressante....! (éd)
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La lettre d'information du Pôle Santé et Sécurité des Soins
| N°4 12 janvier 2010
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Le non respect d'autrui : droits et devoirs des
usagers et des professionnels de santé
Bilan d'une année d'activité du Pôle Santé et
Sécurité des Soins du Médiateur de la République
Début 2009, le Médiateur de la République a mis en place
le Pôle Santé et Sécurité des Soins chargé de traiter les
réclamations liées aux droits des malades et à la sécurité
des soins. Depuis sa création il a traité près de 4800 requêtes
des usagers du système de santé. Sur l'ensemble de ces
réclamations, le Médiateur de la République observe une
montée inédite et progressive des phénomènes de maltraitance
concernant non seulement les patients, mais également le
personnel hospitalier, parfois victime de comportements agressifs.
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Promouvoir la bien traitance
Sur l'ensemble des requêtes instruites, près de 8 % faisaient état
directement d'une réclamation à propos d'un fait de maltraitance
« ordinaire ». Le Conseil de l'Europe a proposé, en 2002, une
définition de la maltraitance comme étant « tout acte, ou omission,
qui a pour effet de porter gravement atteinte, que ce soit de manière
volontaire ou involontaire, aux droits fondamentaux, aux libertés
civiles, à l'intégrité corporelle, à la dignité ou au bien-être général
d'une personne vulnérable. »
Les situations rencontrées par le Pôle Santé et Sécurité des Soins sont
multiples et loin d'être exhaustives :
- attentes interminables des familles avant d'être conduites auprès de
- leurs proches hospitalisés ;
- sentiment d'avoir été mal ou pas informé, ou rarement écouté ;
- mépris social dans les modalités de délivrance de l'information ;
- sentiment d'un désintérêt ou d'une attitude méprisante de la part
- du personnel soignant;
- patient abordé avec un ton et des paroles inappropriés voire humiliants;
- entraves et contraintes mises en place pour le confort des professionnels;
- besoins primaires pas toujours respectés (soif, faim, sommeil...) ;
- douleur trop souvent minimisée, parfois ridiculisée... ;
- atteintes à l'intimité corporelle ;
- problèmes récurrents concernent le recueil des selles et des urines
- (« couches » imposées)...
Un certain nombre de facteurs sont cités par les professionnels de santé
pour expliquer la maltraitance : leur « souffrance », les conditions d'exercice
contraignantes, un encadrement parfois défaillant et une organisation
beaucoup trop rigide. Cependant, de nombreux services se sont mobilisés
pour développer une démarche de « bientraitance ».
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Respect réciproque
Les personnes soignées ne doivent toutefois pas perdre de vue que le bon
déroulement des soins repose fondamentalement sur un respect réciproque.
Si le malade, personne vulnérable par excellence, demeure une victime
« privilégiée », les soignants constituent eux-mêmes désormais une
catégorie de victimes « à risque ». Si le patient et ses proches disposent
de droits, ils ne doivent jamais oublier qu'ils ont aussi des devoirs, au
même titre que les professionnels de santé.
Le Pôle Santé et Sécurité des Soins a constaté l'existence d'un climat de
méfiance réciproque, source de conflit et qui induit des attitudes
d'auto-protection de la part des professionnels et l'émergence
de comportements agressifs de la part des usagers.
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A propos de cette lettre :
Rédacteur en chef : Christine Tendel
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